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Homos et sans papiers : le règne de l'arbitraire |
Les homosexuel(le)s et les
transsexuel(le)s sans papiers sont des sans papiers comme les autres. Ils
se heurtent à la même administration, à la même
incompréhension de certains responsables politiques, voire à
leur mépris, aux mêmes discours xénophobes. Pourtant,
ils font l'objet, et ce pour deux raisons essentielles, de discriminations
spécifiques. D'une part, deux personnes vivant en couple,
ont la possibilité de se marier et, même si beaucoup sont
confrontés de plus en plus à la suspicion des mairies, d'obtenir
ainsi la régularisation de celle qui n'a pas de papiers. Une solution
interdite aux homosexuel(le)s, puisque le mariage ne leur est pas ouvert.
Christian et Hichem vivent en couple depuis six ans.Mais Hichem est considéré
par l'administration comme « célibataire ». L'administration
a-t-elle pris en compte la réalité de leur situation ?
Non. Ils ont été
renvoyés par le refus du ministère de l'intérieur
à la précarité.
D'autre part, dans certains
pays, l'homosexualité est passible de prison, voire de la peine
de mort. Et même quand elle n'est pas prohibée par la loi,
passages à tabac
et humiliations sont le quotidien des homosexuels dans beaucoup de pays.
C'est pour fuir cet enfer que certains homosexuels ont choisi la France
pour terre d'asile. Ainsi Y.C. a-t-il quitté l'Île Maurice,
parce que la loi de son pays proscrit les rapports homosexuels et qu'il
était l'objet de
pressions et de vexations de la part de sa famille et de son entourage.
L'administration a-t-elle
pris en compte cette réalité ? Non.
Pourtant, que ce soit
dans le cadre de la « circulaire Chevènement », ou de
la loi RESEDA, ces situations humaines auraient pu être prises en
compte. Mais une interprétation trop restrictive des critères
de la circulaire, comme des possibilités ouvertes par la loi nouvelle,
fait que les homosexuel(le)s ne bénéficient pas du droit
à une vie familiale et privée. On leur dénie également
le droit d'être accueillis en France au motif de traitements inhumains
et dégradants dans leurs pays d'origine. De plus, en expulsant des
homosexuel(le)s vers des pays homophobes, la France s'en montre complice.
Ces discriminations sont de nature homophobes : les homosexuel(le)s vivant
avec un partenaire étranger sont traités comme des citoyens
de second rang. Constamment menacés d'être séparés
de la personne qu'ils aiment, ils n'ont, de fait, pas les mêmes droits
que les autres. Cette situation n'est, à nos yeux, plus tenable.
Les homosexuel(le)s et les
transsexuel(le)s sans papiers se sont aujourd'hui regroupés dans
le «Collectif des homosexuel(le)s et transsexuel(le)s sans papiers
» soutenus par quatre associations : Act Up-Paris, l'ARDHIS, le Centre
Gai et Lesbien, et Droits Devant !! L'objectif de ce collectif est d'alerter
les pouvoirs publics et les citoyens sur ces inégalités de
traitement. Et d'inciter l'administration à prendre en compte les
demandes d'homosexuel(le)s et des transsexuel(le)s à résider
en France, que ce soit en raison des discriminations dont ils sont l'objet
dans leurs pays ou des attaches qu'ils ont construites dans le nôtre.
Le pouvoir politique et l'administration se sont montrés peu réceptifs
à cette initiative. Certes, les cabinets ministériels et
les hauts fonctionnaires écoutent poliment et parfois font des promesses
orales. Mais ils refusent en général de confirmer ces promesses
par écrit, pour revenir ensuite sur leurs décisions. Cette
logique, faite de mépris et de cynisme, ainsi que la désinvolture
dont font preuve certaines préfectures (dossiers égarés,
pièces perdues, ...), témoigne de ce que les homosexuel(le)s,
comme les sans papiers sont toujours considérés comme des
personnes sans droits. L'époque de la honte, où les homosexuel(le)s
discriminés se contentaient de miettes de citoyenneté est
révolue. La gay pride rassemble chaque année des centaines
de milliers de manifestants. Une démarche collective, comme
la nôtre, consiste à se battre, non pour des passe-droits,
mais pour des droits. Sur ce dossier, comme sur celui des sans-papiers
en général, le gouvernement a-t-il renoncé aux engagements
pris devant les électeurs et à ses valeurs de gauche? En
refusant de prendre en considération la situation de leurs ami(e)s,
compagnes et compagnons sans papiers, il prendrait le risque de susciter
l'hostilité d'un grand nombre de citoyens qui, homosexuel(le)s,
se retrouvent une fois encore discriminés. La question du partenaire
étranger est au centre du débat: nous ne sommes pas prêts
à accepter que les lesbiennes et les gays étrangers, pas
plus que les concubins hétérosexuels étrangers, fassent
les frais d'une reconnaissance à géométrie strictement
hexagonale de nos droits. Ce n'est ni dans nos lits, ni dans nos vies que
l'on trouvera matière à fonder quelque préférence
nationale. Régulariser nos situations, qu'il s'agisse des
papiers ou du pacs, oui mais sans bafouer les principes fondamentaux de
la convention européenne des droits de l'Homme et la dignité
humaine.
Lionel Povert
Président de
l'ARDHIS
(Association loi 1901
pour la reconnaissance des droits des personnes homosexuelles et transsexuelles
à l'immigration et au séjour)
Sont également signataires et solidaires de ce texte les personnalités et associations suivantes:
Association Bagdam
Café(Toulouse), Indi (Collectif des Homos Sans Papiers), Collectif
du site web « zpajol » des sans papiers, Jean-Yves Cottin,
(Comité des Sans-Logis), Françoise d'Eaubonne, Eric Fassin(enseignant
et chercheur), Association les Imedianes
Flora Leroy-Forgeot (juriste), Nathalie Millet ( Présidente Centre Gai et Lesbien), Vincent Espagne (Droits Devant!!), Pierre Gandonnière (Commission nationale Gaie et Lesbienne des Verts), Jean-Luc Hennig (écrivain), Philippe Mangeot (Président Act Up-Paris), Henri Maurel (Président Radio FG), Serge Guichard (dirigeant national du PCF), Aline Pailler (députée européenne), Pierre et Gilles (artistes), Françoise Gaspard (Professeur à l'EHESS), Claire Czinczenheim (Du côté des femmes, Lille), Coordination nationale lesbienne, Sylvain Ladent (Comité pour la Reconnaissance Sociale des Homosexuels), Bruno Mègre, Pierre Verdrager, Pascal Bonète (technicien), Christophe Renaudot(étudiant), Axel Maxys, Scott Shaughnessy, Ph.D., Hans Stuifbergen (chefa redaktero di La Kordiego Geyal, letro di novaji en Ido-linguo), Pascal Estèbe, Ludovic Guyot, Jean-Christophe Berche (Educateur - Rlf NANCY), BEN LAHOUCINE Tony (MJS 45 et Collectif Loiret pour le PACS), Valérie Schriber, Bernard VALGAEREN (Professeur de Physique-Chimie), Juliette Sançois, Michael Reed, Don DuPont & Brian Hiller, Séminaire gai (Olivier Jablonski), Thomas Doustaly (Rédacteur en chef de Têtu), Marc Forestier (Webmestre du Site Anti-Prison), Jérôme Quévremont, Francois Dornoy, Imami Othman (Tunisie), Sonia Kaeuffer, Christine Roux-Dufour, Nancy Sierra, Nivolas Gapon (Ukranian), Sébastien Le Pipec (Etudiant - Tours), Giandomenico Turchi (étudiant - Univ. Tours), Trent S. BONSALL (americain - Grenoble), Ilona Koren-Deutsch, Olivier Neveux (intermittent du spectacle), Jacky Meyer, David Michels (étudiant en histoire), Laurent Pouget, Catherine Raissiguier, Eric Malet (instituteur spécialisé - militant à France Amérique Latine, comité de Paris), Dr. Jörg Wegner (Lesbisch-schwuler internationaler Arbeits-kreis LESCHIAK im Verband binationaler Familien und Partnerschaften, iaf e.V. Bremen/ Frankfurt/Main, Germany), Matschulat Albert, Alexandre Lassalle (etudiant militant de solidarité étudiante), Anne Morazzani (Toulouse), Benjamin Deslus (étudiant) ... |
Vous aussi vous pouvez signer
ce texte :
58 rue Varenne 75007 Paris. Par Fax au 01.45.44.15.72. Par internet: http://www.premier-ministre.gouv.fr |
|
Monsieur Jean Paul GEOFFROY, Chef de cabinet de Monsieur le Ministre de l'Intérieur Ministère de l'Intérieur Place Beauvau 75008 Paris cedex 08 Courrier électronique : sirp@teaser.fr |
Monsieur le Premier Ministre,3.Faites-nous connaître !
Je soutiens personnellement le Collectif des Homos Sans Papiers et proteste contre les refus de régularisation des homosexuels, lesbiennes et transsexuels sans papiers. Je demande le réexamen de leur dossier et l'attribution pour chacun d'un titre de séjour.
4.Devenez adhérent(e)s !![]()
avec l'adresse http://altern.org/cshsp
Merci d'avertir le webmaster pour qu'on vous référence dans notre page "liens de soutien" !
Si vous représentez une association ou si vous en connaissez une qui serait intéressée à établir un lien avec nous : contactez-nous !
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