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Actualités du C.S.H.S.P. "sans papiers"


Septembre 98 La presse gaie présente l'action des homos sans papiers
Appel du 29 septembre 1998 : Homos et sans papiers : le règne de l'arbitraire
Article dans Illico et le magazine EX AEQUO
Août 98 Le CSHSP est reçu au Ministère de l'Intérieur
Juillet 98 Le Collectif engage des actions pour la régularisation d'Indi
29 juillet : Le CSHSP manifeste devant Matignon
Création de l'association ARDHIS
Archives des actualités...
Juin 98 27 juin : table ronde avec le CSHSP
Le CSHSP à la Gay Pride de Paris & photos (20 juin)
LIBE : Qui décide de ma vie privée ? Par DIDIER ERIBON
Le CSHSP à la Gay Pride de Nantes (6 juin)
Sans-papiers : Situation régularisée pour un gay mauricien
Mai 98 Article paru dans LESBIA
Article paru dans EX-AEQUO
Communiqué de presse du CSHSP
Premier résultat du CSHSP : régularisation de Nazeer
Article paru dans l'Express (Ile Maurice)
Cérémonie-marathon de parrainages républicains
Avril 98 Libé fait un portrait de l'amour sans papiers
Têtu sort un article sur les sans papiers homos
Le Collectif participe à la manisfestation nationale des sans papiers
Emission Radio "Migrants contre le Sida"
Mars 98 Les premiers pas du Collectif : manisfestation nationale contre le FN
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Par J.-F Laforgerie
L'annonce, début septembre du refus de régularisation de trois adhérents du Collectif des homosexuels sans papiers a constitué le premier échec de cette jeune association, créée en mars 98. Un premier échec prévisible, de l'aveu même du Collectif, qui constitue d'abord l'illustration du refus du gouvernement de procéder à une régularisation totale des sans papiers (150 000 demandes ont été effectuées). 

La situation de ce Collectif est aujourd'hui identique à celle d¹autres structures similaires. (c'est-à-dire l'obligation de raisonner dans les termes imposés par le gouvernement, au cas par cas ou plutôt groupe par groupe. Ce Collectif ne déroge pas à la règle. Lui aussi s'est organisé autour de la défense d'un groupe précis mais dont les spécificités ne sont pas prises en compte par les différentes circulaires portant sur les critères de régularisation. 

En effet, en dépit d'une réunion avec la Commission Galabert (chargée par le ministère de l'Intérieur de proposer l'assouplissement de certains critères de régularisation) en août dernier, personne n'a pris en compte l'homosexualité. "A ce jour, il n'existe rien dans la loi française qui permette à un étranger ou une étrangère homosexuel(le) de pouvoir bénéficier d¹un statut régulier. L'orientation sexuelle, source de discrimination, n'a pas été retenue par le législateur comme une source possible du droit à résider sur notre sol" constate l'ARDHIS (Association pour la Reconnaissance des Droits des personnes Homosexuelles et transsexuelles à l'Immigration et au Séjour), membre du Collectif des homosexuels sans papiers. 

Contrairement à ce que les pouvoirs publics avaient laissé entendre à certaines structures  homosexuelles (Homosexualité et Socialisme notamment), la carte de séjour délivrée au titre de "la vie privée et familiale" (une initiative de la loi Chevènement de 1997) qui peut être accordée aux étrangers ayant des liens durables en France, fait l'objet d'une interprétation très restrictive et ne prend pas en compte l'homosexualité. Tout au contraire, elle affiche un recentrage sur la famille avec enfant. L'administration fait valoir qu'au regard de la loi française, le couple homosexuel n a pas d'existence légale. De ce fait, elle n'est donc pas tenue de prendre en compte des couples qui n'existent pas... Pour Anne Rousseau et Marine Rambach, responsables du dossier des sans papiers au Centre Gai et Lesbien de Paris: "Une autre  difficulté réside dans le fait que l'administration refuse souvent de considérer que l'homosexualité peut constituer dans certains pays la base de discriminations et de violences graves. Les dossiers qui se fondent sur cela sont difficiles à monter. Par exemple, comment les demandeurs peuvent-ils apporter la preuve qu'ils ont subi des violences dans leur pays d'origine ?". Sur ce sujet, l'administration renvoie vers les archives du ministère des Affaires étrangères. 

C'est le refus de cette logique des pouvoirs publics mais aussi une difficulté à trouver ses marques dans d'autres structures (Mrap,, Gisti, etc.) qui a conduit des gays et des lesbiennes à créer le Collectif des homosexuels sans papiers aujourd'hui élargi aux transsexuels. Le Collectif qui compte, selon ses responsables, près d'une centaine d'adhérents bénéficie du soutien de l'ARDHIS, d'Act Up-Paris, du CGL de Paris et de Droits Devant !!, une structure en charge plus spécialement des dossiers de près de trois cents transsexuelles en attente de régularisation. 

En mai dernier, onze demandes de régularisation concernant des gays et des lesbiennes sont déposées auprès de Jean-Yves Autexier, conseiller au cabinet du ministre de l'Intérieur Cette procédure, proposée aussi à d'autres collectifs, n'emprunte pas le cheminement direct qui passe habituellement par la Direction des Libertés publiques et des Affaires juridiques. Le conseiller du ministre adresse d'ailleurs deux courriers à Lionel Povert, responsable du Collectif, pour lui confirmer qu' il a pour la plupart des demandes demandé le "réexamen" des dossiers déposés "Nous avons reçu des engagements oraux de régularisation rapide, rappelle Lionel Povert. Faute de réponse, nous avons organisé un zap téléphonique en juillet, obtenu un rendez-vous avec la commission Galabert en août puis nous avons été reçus au ministère par des représentants dela Direction des Libertés publiques et des Affaires juridiques" (DLPAJ, ndlr) Le communiqué de presse publié par le Collectif à l'issue de la réunion est sévère: "Ies représentants du ministère ont reculé et prétendu ne pouvoir donner de réponse immédiate. Ils sont restés dans un flou inquiétant que rien ne semble justifier". Au ministère, la DLPA se refuse à tout commentaire. Le service de presse du ministre indique que ce service  a pour fonction "de traiter les dossiers et non de répondre aux questions". Mutisme aussi au cabinet du ministre où Jean-Yves Autexier n'a pas souhaité répondre aux questions d'Ex aequo". 

Aujourd'hui le Collectif qui attend la réponse de l'administration sur six dossiers, s'interroge sur la stratégie à tenir même si l'attitude des pouvoirs publics le conduit, à l'évidence, à une certaine radicalité. Celle-ci pourrait d'ailleurs trouver un terrain d'expression favorable avec l'examen du PaCS à l'Assemblée Nationale le 9 octobre. En effet. même si le ministre de l'Intérieur a donné des engagements pour une prise en compte des couples binationaux, le Collectif se montre critique sur l'état actuel du projet dont les dispositions "ne prennent en compte et ne répondent que de façon très lacunaire à la situation des couples binationaux de même sexe dont l'un des partenaires, étranger, est en situation de demander sa régularisation administrative au titre du séjour". D'ailleurs, les derniers arbitrages gouvernementaux paraissent très frileux sur le sujet et le Collectif craint que le texte voté ne permette nullement de résoudre des cas désormais nombreux. "Aujourd'hui, deux personnes par semaine viennent au Centre avec cette demande" constatent les responsables du dossier sans papiers au CGL de Paris.


 

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